Une représentation symbolique du cinéma comme septième art, combinant différents arts visuels et sonores dans une composition cinématographique
Publié le 9 août 2025

Contrairement à l’idée reçue, le cinéma n’est pas un simple divertissement ou un mélange d’autres arts ; il s’est imposé comme un art majeur en développant son propre langage pour sculpter le temps et l’espace.

  • Le cinéma possède un « auteur », le réalisateur, dont la vision unique se déploie à travers une grammaire visuelle et sonore spécifique (la mise en scène).
  • Un grand film ne cherche pas toujours à plaire mais à provoquer une expérience esthétique, transformant le spectateur passif en participant actif.

Recommandation : Dépassez le simple « j’aime / j’aime pas » en analysant comment la forme (cadre, montage, son) produit du sens et de l’émotion pour vivre pleinement la puissance artistique d’un film.

Vous êtes passionné de cinéma. Pour vous, un film de Bergman, Kurosawa ou Varda est une expérience aussi profonde qu’un roman de Dostoïevski ou une toile de Rembrandt. Pourtant, lors d’un dîner, la conversation dérive et vous vous retrouvez à devoir défendre votre passion face à un proche qui la résume à un « simple divertissement », moins noble que la littérature ou la peinture. Cette situation, frustrante et familière à de nombreux cinéphiles, repose sur une méconnaissance de l’essence même du cinéma. On entend souvent les arguments habituels : le cinéma raconte des histoires, il combine la photo et la musique… Ces platitudes, bien que vraies, manquent le cœur du sujet.

Et si le véritable argument n’était pas que le cinéma est un art « comme les autres », mais qu’il est un art doté d’un pouvoir unique et autonome ? La clé n’est pas de le comparer, mais de comprendre ce qui le rend irremplaçable : sa capacité à organiser le temps et le mouvement pour créer du sens et de la beauté. Le cinéma n’est pas un art de l’image, mais un art du temps. Il ne se contente pas d’emprunter aux autres disciplines ; il les sublime pour forger son propre langage, sa propre grammaire, capable de traduire les nuances les plus complexes de l’expérience humaine. Cet article n’est pas une simple compilation de faits, mais un manifeste. Il vise à vous fournir les outils intellectuels et les arguments affûtés pour non seulement défendre le statut du cinéma comme septième art, mais aussi pour approfondir votre propre regard de spectateur.

Pour ceux qui souhaitent voir cette démarche d’analyse en action, la vidéo suivante propose un débat passionnant qui décortique les choix de mise en scène d’un film pour en révéler le sens. C’est un excellent exemple de l’approche critique que nous allons explorer.

Afin de structurer cette exploration, nous aborderons les points essentiels qui fondent la légitimité artistique du cinéma. Du contexte historique de sa reconnaissance à l’analyse de ce qui constitue une véritable expérience esthétique, ce guide vous propose un parcours argumenté pour ne plus jamais être à court de mots.

D’où vient l’expression « septième art » ? La bataille historique du cinéma pour sa reconnaissance

L’appellation « septième art », aujourd’hui si commune, est en réalité le fruit d’une véritable bataille intellectuelle pour faire accepter le cinéma au panthéon des arts. À ses débuts, le cinématographe était perçu comme une curiosité de foire, un simple divertissement technique. Il a fallu le regard visionnaire de critiques et de théoriciens pour en déceler le potentiel artistique. Le premier à poser les jalons fut le critique franco-italien Ricciotto Canudo. Dès 1911, il le qualifie de « sixième art », avant de le consacrer « septième art » une décennie plus tard, le voyant comme la synthèse ultime des arts plastiques (l’espace) et des arts rythmiques (le temps).

Illustration montrant des éléments des arts classiques fusionnant dans une caméra de cinéma vintage symbolisant la reconnaissance du septième art

Cette vision du cinéma comme un « art total » était révolutionnaire. Canudo affirmait que le cinéma était capable de restituer la richesse de la vie par une esthétique qui lui est propre. Comme il l’écrivait dans son essai « La Naissance d’un sixième art », il s’agit d’un art qui synthétise tous les autres pour créer quelque chose de nouveau. Cette légitimation n’est pas restée purement théorique. Des mouvements d’avant-garde, comme l’école impressionniste française, et surtout la création de ciné-clubs dans les années 1920, ont joué un rôle crucial. Ces lieux de projection et de débat ont permis de former un public averti et d’encourager une approche intellectuelle des films, prouvant que le cinéma pouvait être un objet d’étude et d’analyse aussi riche que la littérature ou la peinture.

Un film peut-il avoir un auteur ? Le concept de « politique des auteurs » expliqué simplement

L’une des objections classiques au statut artistique du cinéma est son caractère industriel et collectif. Comment une œuvre créée par des centaines de techniciens pourrait-elle avoir un seul « auteur » ? La réponse a été formulée dans les années 1950 par un groupe de jeunes critiques passionnés des Cahiers du Cinéma, dont un certain François Truffaut. Ils ont développé ce qu’on a appelé la « politique des auteurs », une approche qui a radicalement changé la manière de voir les films. L’idée est simple mais puissante : le véritable auteur d’un film n’est pas le scénariste, ni le producteur, mais le réalisateur (ou la réalisatrice).

Portrait symbolique d'un réalisateur combinant différents aspects du métier cinématographique comme écriture, prise de vue et montage

Selon cette théorie, les grands réalisateurs, de Hitchcock à Renoir, impriment leur vision du monde et leur style unique à travers leurs choix de mise en scène : la manière de cadrer, de diriger les acteurs, de monter les plans. Leurs films, même les plus commerciaux, forment une œuvre cohérente, traversée par des thèmes et des obsessions personnels. La « politique des auteurs » est donc une invitation à regarder au-delà de l’histoire pour déceler la signature artistique du cinéaste. Bien sûr, cette notion a été critiquée et nuancée, certains soulignant que le cinéma reste un art collaboratif ou que le concept d’auteur est devenu un argument marketing. Néanmoins, elle reste un outil fondamental pour affirmer qu’un film peut être l’expression d’une vision personnelle, tout comme un roman ou une symphonie.

Critiques modernes et limites de la notion d’auteur au cinéma

Les approches contemporaines rappellent que la vision de l’auteur est une construction critique. La théorie de la « mort de l’auteur », par exemple, privilégie l’interprétation du spectateur, soulignant que le sens d’une œuvre se crée aussi dans le regard de celui qui la reçoit. Cela n’invalide pas la politique des auteurs, mais l’enrichit en montrant que l’expérience artistique est un dialogue entre une vision et une réception.

Comment reconnaître un « film d’art » sans être un expert ? Les 3 questions à se poser

Le terme « film d’art » ou « cinéma d’auteur » peut sembler intimidant, réservé à une élite d’experts. Pourtant, il ne s’agit pas d’une catégorie rigide mais d’une approche de la création cinématographique. Un film d’art se définit moins par son sujet que par son ambition : il privilégie l’expression personnelle du réalisateur et l’exploration du langage cinématographique plutôt que le respect des conventions narratives destinées à plaire au plus grand nombre. Comme le soulignent les universitaires David Bordwell et Barry Keith Grant, l’accent est mis sur l’expressivité et les sensations des personnages, souvent au détriment d’une histoire linéaire classique. C’est un cinéma qui pose des questions plus qu’il n’apporte de réponses.

Loin d’être un genre en déclin, le cinéma d’art et d’essai connaît une vitalité certaine, comme en témoigne une augmentation de 20% des films classés dans cette catégorie en France. Mais alors, comment le reconnaître sans être un critique aguerri ? Il suffit souvent de se poser quelques questions simples face à une œuvre. Ces interrogations permettent de déplacer son attention de « ce que le film raconte » à « comment il le raconte », ce qui est le cœur de l’expérience artistique. C’est un exercice qui transforme le visionnage passif en une exploration active et passionnante.

Plan d’action : Votre grille de lecture d’un film d’art

  1. Questionner l’intention : Le but principal du film est-il de raconter une histoire claire ou de transmettre une vision du monde, une sensation, une atmosphère particulière ?
  2. Analyser le langage : Est-ce que les choix de caméra (cadrage, mouvements), le montage (rythme, durée des plans) et le son jouent un rôle aussi important que les dialogues pour construire le sens et l’émotion ?
  3. Évaluer son propre rôle : Le film me laisse-t-il avec des questions, des ambiguïtés ? Suis-je invité à réfléchir, à combler les vides, à participer activement à la création du sens ?
  4. Identifier la primauté : Le film met-il l’accent sur l’intrigue et l’action, ou sur les pensées, les émotions et les états d’âme des personnages ?
  5. Observer la structure : La narration suit-elle un schéma classique (début, milieu, fin) ou explore-t-elle une structure plus libre, voire fragmentée, pour mieux servir son propos ?

Le piège de l’ennui poli : non, un grand film d’art n’est pas forcément un film austère

L’un des préjugés les plus tenaces envers le cinéma d’art est qu’il serait synonyme d’ennui, de lenteur et d’austérité. Cette idée confond exigence et élitisme. Si certains cinéastes utilisent la lenteur comme un outil esthétique pour créer une immersion plus profonde et inviter à la contemplation, comme chez Tarkovski ou Bresson, cela ne définit pas l’ensemble du cinéma d’auteur. L’art cinématographique ne se résume pas à un style unique mais à une multitude d’approches. Le véritable critère n’est pas le rythme, mais la richesse et la complexité de la proposition de mise en scène.

En réalité, la frontière entre grand spectacle et vision d’auteur est de plus en plus poreuse. Des œuvres acclamées mondialement prouvent qu’il est possible de combiner une ambition artistique complexe et un immense succès commercial. Ces films ne sacrifient ni l’intelligence du spectateur ni la puissance de leur langage visuel sur l’autel de l’efficacité narrative. Le plaisir que l’on tire d’un film d’art n’est pas toujours celui du confort ou de la distraction immédiate. Il peut naître de l’effort intellectuel, du trouble esthétique, de la beauté dérangeante d’une image ou de la satisfaction de comprendre progressivement une structure narrative complexe. C’est une expérience qui nous engage entièrement et nous marque durablement.

Quand les blockbusters deviennent des œuvres d’art complexes

Des films comme ‘Mad Max: Fury Road’ de George Miller, ‘Parasite’ de Bong Joon-ho ou encore ‘Dune’ de Denis Villeneuve sont des exemples parfaits. Le premier est une symphonie de chaos visuel et sonore qui redéfinit le film d’action. Le second, palme d’or et Oscar du meilleur film, utilise les codes du thriller pour livrer une critique sociale d’une finesse redoutable. Le troisième adapte une œuvre littéraire dense avec une ambition esthétique et narrative qui élève la science-fiction à un niveau de poésie visuelle rarement atteint.

Le cinéma est-il toujours le « septième » art ? Comment sa relation aux autres arts a évolué

Depuis la classification de Canudo, le paysage culturel a été bouleversé. L’arrivée d’Internet, des arts numériques et des nouvelles formes de narration a bousculé la hiérarchie traditionnelle. Le cinéma, autrefois « dernier né », doit aujourd’hui composer avec de nouveaux venus qui revendiquent également leur statut artistique. Le plus emblématique est sans doute le jeu vidéo, souvent qualifié de « dixième art », qui représente une industrie culturelle plus lucrative que le cinéma et développe des formes narratives interactives uniques.

Cette évolution ne diminue en rien le statut du cinéma, mais elle transforme sa place et son langage. La technologie numérique a profondément modifié la création cinématographique. Les images de synthèse, l’étalonnage numérique ou la prévisualisation 3D ne sont plus de simples outils techniques ; ils sont devenus des éléments à part entière de la palette artistique du réalisateur, influençant directement la mise en scène. Parallèlement, les nouveaux modes de diffusion façonnent de nouvelles esthétiques. Des films entièrement tournés sur un écran d’ordinateur (« desktop films ») ou pensés pour une vision verticale sur smartphone émergent, prouvant que le langage cinématographique est une matière vivante, en constante réinvention. Le cinéma n’est peut-être plus le « dernier » des arts, mais il reste un carrefour dynamique où se croisent et s’hybrident les formes d’expression les plus contemporaines.

La différence entre le « joli » et le « beau » : pourquoi l’art ne cherche pas toujours à vous plaire

Une confusion fréquente consiste à croire que l’art, et donc le cinéma, doit nécessairement être « joli » ou agréable. C’est réduire l’expérience esthétique à une simple satisfaction des sens. Or, l’histoire de l’art est remplie d’œuvres qui dérangent, choquent ou questionnent. La véritable beauté est souvent plus complexe que la simple joliesse. Le cinéma, en particulier, excelle dans l’exploration de ce que les philosophes appellent le sublime : une émotion puissante, mêlée d’admiration et de terreur, face à quelque chose qui nous dépasse, que ce soit la violence de la nature ou les abîmes de l’âme humaine. Une scène peut être formellement magnifique dans sa composition, sa lumière et son son, tout en étant moralement ou émotionnellement très perturbante.

L’art ne vise pas le confort, mais la vérité d’une perception. Des cinéastes comme David Lynch ou David Cronenberg sont passés maîtres dans l’art d’utiliser l’esthétique du malaise, du grotesque ou du bizarre pour sonder les aspects les plus sombres de notre société ou de notre psyché. Leurs films ne sont pas « jolis » au sens conventionnel, mais ils procurent une expérience esthétique d’une force inouïe. Accepter qu’une œuvre puisse être belle sans être agréable est une étape cruciale pour un spectateur. Cela signifie renoncer à un jugement de goût immédiat (« j’aime / j’aime pas ») pour s’ouvrir à ce que le film cherche à nous faire ressentir et penser, même si cela nous met mal à l’aise. C’est dans ce trouble que se niche souvent la plus grande puissance de l’art.

Blockbuster contre cinéma d’auteur : qui influence vraiment notre quotidien ?

La distinction tranchée entre le blockbuster, conçu pour le succès commercial, et le cinéma d’auteur, dédié à l’expression artistique, a longtemps structuré notre vision du cinéma. Pourtant, cette dichotomie semble de moins en moins pertinente pour comprendre le paysage cinématographique actuel. D’une part, les blockbusters les plus ambitieux intègrent de plus en plus des codes et des complexités narratives que l’on associait autrefois au cinéma d’auteur. Selon des données d’audience internationales, plus de 65% des films les plus visionnés sont des superproductions qui incorporent des éléments artistiques marqués, que ce soit dans leur photographie, leur scénario ou leur mise en scène.

D’autre part, un « cinéma du milieu » connaît un succès critique et public grandissant, rendant la frontière obsolète. Ce phénomène est parfaitement incarné par le succès de studios indépendants qui ont su allier une vision artistique forte à une stratégie commerciale intelligente. Ces studios produisent des films originaux, souvent audacieux dans leur forme et leur propos, qui parviennent à toucher un large public et à s’inscrire dans l’imaginaire collectif. Ils prouvent que le public est en demande d’œuvres exigeantes et singulières. En fin de compte, l’influence se mesure peut-être moins en termes de budget qu’en capacité à générer des discussions, à marquer les esprits et à proposer de nouvelles manières de voir le monde. À ce jeu, un film d’auteur audacieux peut avoir un impact culturel aussi durable, sinon plus, qu’une superproduction éphémère.

A24 et la percée du « cinéma du milieu »

Le studio américain A24 est l’exemple parfait de ce nouveau modèle. Avec des films comme ‘Moonlight’, ‘Everything Everywhere All at Once’ (tous deux Oscars du meilleur film) ou ‘The Zone of Interest’, A24 a construit sa réputation sur des œuvres à l’identité visuelle et narrative très forte. Leur succès prouve qu’il existe un large public pour un cinéma qui ne fait de compromis ni sur son ambition artistique, ni sur sa capacité à émouvoir et à interpeller.

À retenir

  • Le cinéma a gagné son statut de 7ème art grâce à une lutte intellectuelle qui l’a défini comme une synthèse capable de créer son propre langage.
  • La notion d’auteur, incarnée par le réalisateur, permet de considérer un film comme l’expression d’une vision du monde personnelle, malgré sa nature collective.
  • Un film d’art n’est pas forcément ennuyeux ou austère ; il vise une expérience esthétique qui engage le spectateur, une ambition que l’on retrouve aussi dans certains blockbusters.

Au-delà du « j’aime / j’aime pas » : comment vivre une véritable expérience esthétique

Après avoir exploré l’histoire, les concepts et les nuances du cinéma comme art, une question demeure : comment, en tant que spectateur, dépasser le simple jugement de goût pour vivre une expérience plus riche et plus profonde ? La clé réside dans une posture active. Il ne s’agit plus de « consommer » un film, mais d’entrer en dialogue avec lui. Une œuvre puissante est souvent celle qui ne livre pas tous ses secrets à la première vision, celle qui continue de résonner longtemps après la projection grâce à son mystère et ses ambiguïtés. Accepter de ne pas tout comprendre immédiatement est le point de départ d’une véritable aventure intellectuelle et sensorielle.

Vivre une expérience esthétique, c’est s’interroger sur les moyens mis en œuvre par le cinéaste pour produire des émotions et du sens. C’est se demander : pourquoi ce cadre et pas un autre ? Pourquoi ce raccord brutal entre deux plans ? Quel est l’effet du design sonore sur mon angoisse ou ma joie ? Ces questions transforment le visionnage. Elles permettent de déceler la cohérence d’une mise en scène et d’apprécier la virtuosité d’un auteur. C’est un apprentissage du regard qui rend le cinéma infiniment plus passionnant et qui donne les outils pour articuler une pensée critique bien plus solide et personnelle que le simple « j’ai aimé ».

Votre feuille de route pour devenir un spectateur actif

  1. Analyser la mise en scène : Pendant le film, posez-vous activement la question : « Comment la caméra (par ses angles, ses mouvements) influence-t-elle ce que je ressens pour ce personnage ou cette situation ? »
  2. Observer le montage : Soyez attentif au rythme des plans. Sont-ils longs et contemplatifs ou courts et frénétiques ? Comment ce rythme affecte-t-il la tension et votre perception du temps ?
  3. Situer l’œuvre : Après le visionnage, prenez quelques minutes pour vous renseigner sur le contexte de production du film, son réalisateur et le courant cinématographique auquel il pourrait appartenir.
  4. Accueillir l’ambiguïté : Si une fin ou une scène vous semble obscure, ne la rejetez pas. Considérez-la comme une invitation à la réflexion, une richesse qui prolonge l’expérience au-delà de la salle.
  5. Écouter avec attention : Fermez les yeux quelques secondes. Le son, la musique, les silences… Comment la bande sonore construit-elle le monde du film et guide-t-elle vos émotions de manière autonome ?

En adoptant cette démarche active, vous ne serez plus jamais seulement celui qui « regarde un film », mais celui qui vit une expérience artistique. Mettre en pratique ces outils d’analyse est l’étape suivante pour transformer chaque séance en une découverte.

Questions fréquentes sur Pourquoi le cinéma est bien le septième art : les arguments pour clore le débat

Pourquoi le contexte est-il important pour comprendre un film ?

Parce qu’un film s’inscrit toujours dans une histoire du cinéma et une culture qui enrichissent sa réception. Connaître le contexte permet de saisir les intentions du réalisateur, les références à d’autres œuvres et la portée innovante ou politique du film à son époque.

Comment gérer le fait de ne pas tout comprendre dans un film ?

Accepter l’ambiguïté comme une richesse qui prolonge la réflexion et l’expérience esthétique. Un grand film n’est pas un problème à résoudre, mais un mystère à habiter. Les zones d’ombre stimulent l’interprétation et rendent l’œuvre plus mémorable.

Quelles questions poser pour mieux analyser un film ?

Se demander comment la mise en scène, le montage et le son influencent ce que l’on ressent. Par exemple : « Pourquoi la caméra est-elle placée ici ? », « Quel est l’effet de la durée de ce plan ? », « Comment la musique transforme-t-elle la perception de cette scène ? ».

Rédigé par Antoine Lefebvre, Antoine Lefebvre est un historien du cinéma et conférencier, fort de plus de 20 ans d'expérience dans l'enseignement et la critique. Son expertise porte sur l'analyse des genres et l'histoire des formes cinématographiques.